TOMATES

Il était une fois… l’Histoire de la tomate

Aujourd’hui, la tomate est le deuxième « légume », après la pomme de terre, le plus consommé au monde.
Elle a d’ailleurs, la même origine, celle des Andes Péruviennes où les Incas connaissaient la tomate à l’état sauvage, mais elle était surtout cultivée par les Aztèques qui en produisaient plusieurs espèces, de formes et de couleurs différentes. Ils l’appelaient  » tomatl « .


Elle fut donc découverte et importée en Europe par les conquistadores Espagnols en 1519, ainsi que d’autres spécimens tel que le piment, le poivron, le maïs, la courge etc …
La tomate cultivée dès 1530 au sud de l’Espagne, gagna rapidement, au gré des échanges commerciaux, le Portugal, l’Italie, puis le sud de la France.
Il semblerait que la tomate originelle soit le « Lycopersicon Pimpinelli Follium » que nous connaissons sous le nom de tomate groseille. Lycopersicon est un mot d’origine grecque qui signifie « Pêche de loup ».
Le premier scientifique connu à parler de la tomate tant par sa classification dans la famille des « solanacées » que pour ses qualités gustatives en 1544 fut Petrus Etrus Matthiolus, pharmacien Italien qui la préconisait frite dans l’huile.
Elle rentra définitivement dans la vaste famille des solanées ( solanum ) grâce a Carl Von Linne, botaniste naturaliste Suédois du XVIII siècle.
Cependant, elle est restée longtemps redoutée par sa ressemblance avec la mandragore de sinistre réputation, aux effets psychotropes, connus depuis l’antiquité.
Au XVI siècle, où l’Italie était à l’honneur, tant sur le plan de l’art et de la culture de façon plus générale, et
certainement sous l’égide de Catherine de Médicis qui la ramena à la cour, avec, entre autre, le melon,
l’artichaut et … l’ancêtre de notre fourchette, la tomate n’était pas considérée comme comestible à
cette époque-la. Elle servit de plante ornementale jusqu’à la révolution Française, soit plus de deux
siècles après sa découverte.
Il fallut attendre 1731 pour qu’elle soit reconnue officiellement « comestible » par le botaniste écossais
Philippe Miller qui lui adjoint l’adjectif Esculentum qui veut dire « comestible ». Malgré cela, presque un
siècle plus tard dans nos bons vieux livres de jardinage, on pouvait lire , la tomate ne serait pas utile en cuisine.
La tomate arriva à Paris en 1790 au son de la « Marseillaise » avec les révolutionnaires marseillais qui en réclamaient dans les auberges de la capitale.
On raconte que Robespierre lui même allait en déguster régulièrement dans les restaurants parisiens .
Et ce n’est qu’à ce moment-là que les maraîchers de l’Île de France se sont mis à la développer.
Il fallut attendre néanmoins le début du XX siècle avec le développement du transport ferroviaire pour
que la tomate prenne son plein essor avec les variétés hâtives du sud de la France et celles cultivées en
Belgique et aux Pays Bas.
Elle est aussi très appréciée des Japonais qui l’utilisent jusque dans les sushis.
C’est également à cette époque-là qu’elle partit à la conquête du Nouveau Monde grâce aux colons français et européens malheureusement précédée par sa mauvaise réputation, mais bientôt rattrapée par ses qualités gastronomiques .
La plupart des tomates que nous connaissons aujourd’hui proviennent de la variété Lypersicon Esculentum, autrement dit tomate cerise, qui a été à l origine de nombreux cultivars pour les différentes
variétés de tomates actuelles.
Et si les Italiens ont gardé son nom du XVI siècle la « Pomme d’Amour » sous forme de « Pomodoro », elle nous est revenue des États-Unis en l’état de … KETCHUP.
Sacrés américains !